Aimez-moi en secret
d'après Cocteau l’Égyptien de Ahmed Youssef
Quelques instants oubliés de la vie de Jean Cocteau. L'Égypte, l'amour, l'homosexualité...
Un parcours qui offre une gerbe de signes troublants.
Tout public Troupe Durée : 1 h 10 mn Créé en avril 2015
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«Spectacle fascinant grâce à la mise en scène ingénieuse qui mêle théâtre et cinéma.»
Ornano sur BilletRéduc -
«Excellent spectacle qui nous permet de découvrir d'autres facettes de Jean Cocteau.»
Didier sur BilletRéduc -
«À voir, pour votre culture et pour le côté pédagogique et historique de cet homme.»
Gui sur BilletRéduc -
«Un Jean Cocteau fascinant avec une histoire remplie de beauté, d'amour et de tolérance.»
Michael sur BilletRéduc
L'équipe
- Adaptation et mise en scène : Hazem El Awadly
- Scénographie : Jean-Marie Eichert
- Costumes : Hazem El Awadly
- Photographie affiche : Charlotte Schousboe
- Conception affiche : Kévin Commaille
- Modèle affiche : Clément Daubert
- Régie vidéo, son et lumière : Hazem El Awadly
- Avec : La troupe du Théâtre Nout
À propos
Lorsqu’il se rend en Égypte, d’abord en 1936, puis en 1949, Jean Cocteau n’a qu’un but : traverser le miroir de l’Orient et les siècles à la recherche de Schéhérazade, le mythique personnage littéraire des contes des Mille et une nuits.
Déjà, l’Orient avait allumé le génie du poète de mille feux. La mythologie de Cocteau se nourrit abondamment de la légende du Sphinx et du culte de la mort. Cependant la culture Orientale pousse également l’auteur du Livre Blanc à s’interroger sur sa sexualité, jusqu’alors malmenée par la Femme occidentale…
Ayant franchi la Méditerranée, le créateur de La Belle et la Bête va alors nouer de troublantes amitiés avec un ténor algérois, un éphèbe kabyle et un prince égyptien.
Ma rencontre avec l’auteur de Cocteau l’Égyptien m’a permis de mettre la lumière sur quelques instants oubliés de la vie de Jean Cocteau. L’Égypte, l’amour, l’homosexualité... Un parcours qui offre une gerbe de signes troublants.
Intentions
Étonnante adaptation de mon ouvrage : Cocteau l’Égyptien pour une pièce de théâtre qui porte le nom, combien mystérieux, d'Aimez-moi en secret par le plus alexandrin des metteurs en scène français : Hazem El Awadly.
Si j’avais traité dans mon Cocteau l’Égyptien l’enchevêtrement des démons homosexuels de l’auteur des Enfants terribles à travers ses multiples miroirs orientaux, la mise en scène de Hazem El Awadly, elle, fait de tant de miroirs, une navette spatiale dans laquelle les spectateurs se trouvent en voyage haut en couleurs dans le monde oriental de Jean Cocteau.
Ainsi, on débarque au Caire après deux escales à Alger et à Alexandrie, pour nous trouver face aux amours masculines de Cocteau mais aussi en présence de la poésie, de la musique, notamment des chants d’Oum Kalthoum et des extraits cinématographiques des films égyptiens de l’Âge d’Or des années quarante et cinquante.
On ne peut que rendre hommage au metteur en scène et aux acteurs du Théâtre Nout dont les décors féeriques constituent une porte royale nécessaire avant d’accéder aux secrets de la tentation orientale de Jean Cocteau.
Ahmed Youssef
Ce spectacle part d’un manque à combler dans mon travail avec Cocteau. Tout mon travail sur Le livre blanc me pousse en effet à aller dans cette route vers l’homosexualité, la liberté de l’homme, la liberté d’expression, le droit de vivre sans tabou. Ce texte me revenait régulièrement à l’esprit depuis que je l’ai découvert il y a dix ans. Après plusieurs tentatives de le sortir qui se sont révélées infructueuses, les comédiens présents aujourd’hui et leurs facultés m’ont finalement permis de le monter. Je peux dire avec certitude que ce spectacle vient du cœur et que c’est un cri qui ne demandait qu’à sortir.
Mes racines égyptiennes jouent évidemment un grand rôle dans le choix de cette œuvre et sa mise en scène. On les retrouve dans le travail fait sur le cinéma égyptien, un des cinémas les plus anciens du monde. C’est un trait d’union que j’essaye de faire entre la culture française et ma culture égyptienne.
L’intégration de la vidéo dans le théâtre est une envie de longue date. J’avais déjà effectué une première approche de cette recherche dans Le fantôme de Marseille, autre pièce de Cocteau, bien que la vidéo n’y serve que de décor. Je souhaitais vraiment intégrer la vidéo au spectacle, que les acteurs puissent s’en servir et la servir. Je ne sais pas si on peut appeler cela un spectacle théâtral, un reportage ou une expérience cinématographique.
Le spectateur doit avoir l’impression de voir un film complet avec un générique au début et à la fin. Le noir et blanc des vidéos a été transporté dans la scénographie et les costumes. Le noir et blanc est souligné par des points rouges qui apparaissent par instants. Ces idées sont apparentes également dans l’affiche qui est aussi basée sur le secret, le non-dit. La photographe Charlotte Schousboe a d’ailleurs été d’une très grande aide à ce sujet.
Je n’ai bien évidemment pas pu mettre en scène tout le livre. Pas par manque d’intérêt mais par choix pour conserver ma ligne directrice et contribuer à la force de la pièce. Cela permet également d’en faire un spectacle facile, léger, dans un format court, que j’aimerais voir voyager dans beaucoup de lieux différents.
Je ne peux bien sûr pas oublier le soutien de l’auteur, Ahmed Youssef, qui m’a lui-même fortement encouragé à le mettre en scène.
Hazem El Awadly